Une aide à l’emploi au prix de la précarité des travailleuses

N°30 / Printemps 2025
Journaliste Lisa Guillaume
Illustration Nora Olivares

Introduit en 2001, le système des titres-services a transformé le paysage du travail domestique en Belgique. Vingt-quatre ans plus tard, si les objectifs d’emploi et de lutte contre le travail au noir sont largement atteints, des questions persistent sur les conditions de travail des femmes qui occupent ces emplois. L’heure d’établir le bilan est venue : les titres-services offrent-ils vraiment une émancipation sociale et économique ou n’ont-ils renforcé que la précarité ?

C’était en 2001, on faisait encore la conversion entre le franc belge et l’euro, on savait qui était Laurette Onkelinx, Frank Vandenbroucke était déjà ministre fédéral et les titres-services apparaissaient. Vingt-quatre ans plus tard, « la question de l’atteinte des objectifs ne se pose plus », tranche Daphné Valsamis. La consultante du cabinet Idea Consult qui évalue l’efficacité des titres-services depuis de nombreuses années loue un système bien rodé, qui a fait ses preuves, remplit les objectifs initiaux, et s’est implanté dans les habitudes de consommation des ménages. Désormais, les objectifs — puisqu’il ne s’agit plus que de cela, fixer des objectifs,

Cet article est réservé à nos abonnés

Wilfried N°30 - Nouvelle donne


Éditions précédentes
N°30
Nouvelle donne
N°29
L'opération Benoît Poelvoorde
N°28
La Wallonie qui se lève tôt
Newsletter

Le magazine qui raconte la Belgique par emails