Quinze nuits durant, le photographe Sébastien Van Malleghem a suivi les forces spéciales de la police dans l’ouest de Bruxelles. Du croissant pauvre aux quartiers cossus, les organisations criminelles qui gèrent le narcotrafic installent de plus en plus profondément leur économie souterraine et leurs méthodes violentes dans la capitale. Voici ses images, son récit de ce monde invisible, au côté de policiers qui, dans l’ombre d’une guerre sans fin, mettent leur vie en jeu à chaque mission.
Cela fait douze ans que je n’avais pas posé les pieds dans Bruxelles-Ouest. Ce retour, je l’ai fait pour documenter un monde invisible, quasi inaccessible : celui des unités d’appui spécialisé (UAS). Ces hommes, dont l’identité reste un mystère, sont, avec les forces spéciales, les derniers remparts face à une criminalité en rapide mutation. Dans l’ombre, ils portent des surnoms — Sneak, Tinus, Mushu, Stan, Peach, Ninja, Fino, Baloo — qui préservent leur anonymat. Pendant une quinzaine de nuits, j’ai suivi ces opérateurs spécialisés dans leurs missions incessantes contre un système criminel qui gangrène la capitale. Des experts tactiques en première