C’est une révolution qui s’est produite le 13 juin 2024. Pour la première fois depuis des temps immémoriaux, la droite supplantait largement la gauche en Wallonie. Presque un an après ce choc, Wilfried s’est attelé à en prendre la mesure, à le documenter dans ses multiples facettes. Notre démarche ? Racler le fond de l’air. Décrire les contours de la nouvelle donne.
Comme toute révolution, celle opérée sous l’égide de Georges-Louis Bouchez et de Maxime Prévot présente un alliage d’ancien et de nouveau. Et parmi les éléments nouveaux, le moindre n’est pas l’avènement d’une logique de bloc contre bloc, de front contre front. L’antagonisme gauche-droite est désormais clair. Et il semble chaque jour trouver une confirmation supplémentaire. La Belgique francophone, pétrie dans la culture du compromis, n’y était pas habituée. Une vraie rupture. Reste à voir si elle sera durable ou non. Un faisceau d’indices laissent à penser que l’axe MR-Engagés est parti pour dépasser le temps d’une législature.
Le nouveau, c’est aussi l’évolution du MR. Jusqu’il y a peu, le parti présentait deux visages, celui du libéralisme social d’une part, celui d’un regroupement de notables d’autre part. Georges-Louis Bouchez a forcé une évolution de la ligne politique vers une droite populaire, au style à la fois moins lisse et plus brutal. Le président du MR assume mener une « guerre culturelle », dirigée contre une multitude de cibles, afin de pérenniser son leadership électoral.
Le nouveau, c’est également l’évolution des Engagés. Mais l’évolution des Engagés, c’est aussi de l’ancien. Le parti de Maxime Prévot a gagné parce qu’il n’est plus le CDH. Mais il n’aurait pu gagner s’il n’était pas redevenu, un peu, beaucoup, le PSC. Les explications de ce paradoxe sont à lire dans cette nouvelle parution.
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