C’est un cliché tellement répandu qu’on n’ose presque plus le remettre en question : les Belges francophones sont mauvais en néerlandais alors que les néerlandophones sont quasi bilingues. Un cliché qui a la peau dure, et qui n’épargne pas le monde politique.
Marché de Noël d’Anvers, décembre 2023. Venu faire campagne en Flandre, Georges-Louis Bouchez affiche fièrement la devise de son parti en néerlandais : In Wallonië, heb je 50 tinten links, en ons (En Wallonie, il y a cinquante nuances de gauche, et nous). Un journaliste flamand désireux de tester le président du MR lui demande de prononcer le slogan en néerlandais. Ouille. Au lieu d’un imposant et référencé vijftig (cinquante), GLB bredouille un plus timide vijftien (quinze). La bourde s’ajoute à la longue liste des cafouillages francophones au moment de s’exprimer dans la langue de Vondel. On peut penser au witboek de