Entre les états généraux de Philippe le Bon dans l’Aula Magna, et le rassemblement des fonctionnaires européens au Berlaymont, il y a plus de cinq siècles d’écart. Et un point commun : ces deux bâtiments ont changé le destin de Bruxelles. Jusqu’à y introduire, à chaque fois, l’usage d’une nouvelle langue.
Lauréat du prix Francqui 2001 et docteur honoris causa de l’Université de Laval (Québec), ancien professeur à Harvard et Oxford, Philippe Van Parijs est économiste et philosophe. Il est notamment connu pour son combat en faveur du revenu de base universel, ainsi que pour son mouvement de désobéissance civile « Picnic the Streets » menée à Bruxelles à partir de 2012. Dernier ouvrage paru : Belgium. Une utopie pour notre temps(Académie Éditions, 2018). Vers 1420, Bruxelles est une petite ville comptant environ sept mille ménages. Elle possède un bel hôtel de ville sur la Grand-Place, mais son économie basée sur le textile ne se