Aux côtés des gardes forestiers de Bièvre

N°23 / Été 2023
Journaliste Nicolas Lahaut

C’est un métier d’arbres en coupe et de réensemencements, de Glock au ceinturon et de passion partagée, d’équilibre délicat, surtout, entre économie et protection du vivant. Un métier où l’on compte en crises plutôt qu’en années. En mai, « Wilfried » a chaussé ses grosses godasses et défié les tiques aux côtés des gardes forestiers de Bièvre. On a parlé gibier dont la population explose explose, grenouilles qui disparaissent, démantèlement d’un réseau de trafic de cannabis et gros monsieur tout nu qui boit un cubi de rouge assis en tailleur sur une souche.

Xavier enfile sa veste tout-temps, tissu vert foncé imperméabilisé et anti-ronces, épaulettes pour le port des insignes de grade — lui porte l’insigne argent —, quatre poches extérieures, deux intérieures, doublure amovible et intercalaire respirant ; fermeture éclair et boutons-pression sur le devant, un cordon de serrage à la taille, un insigne de poitrine. Il enfonce sa casquette sur sa tête. Le pistolet semi-automatique de fonction reste dans son coffre à la maison. Logiquement, il devrait le porter en permanence à la ceinture, mais il n’en raffole pas, c’est lourd, c’est chiant et puis ça biaise le contact avec les

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Wilfried N°23 - Belgique Vagabonde


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