Evenepoel bruxellisé : De la campagne flamande au cœur de la capitale

N°32 / Automne 2025
Reportage Pierre Carrey

Son pedigree est susceptible de déplaire à la moitié de la Flandre, royaume du vélo : sensible à l’islam, marié à une femme de son village d’ascendance marocaine, et surtout, amoureux de Bruxelles. Élevé dans le Brabant flamand, Remco Evenepoel est devenu au contact de la capitale non pas un « echte Brusseleir » mais un Bruxellois de
son temps, trilingue, bruyant et ouvert, fruit d’un constant métissage. L’itinéraire nous emmène de l’Atomium au Pajottenland, de Molenbeek à la Grand-Place, et s’achève à l’école de cyclisme fondée par le champion olympique. Une académie destinée aux jeunes Bruxellois fragilisés, dont il espère que ressortira un jour le ou la gagnante du
Tour de France.

Il y a deux catégories de rois qui montent au balcon de l’hôtel de ville pour saluer le peuple sur la Grand-Place : les héros de Belgique et les héros de Bruxelles. Remco Evenepoel rêvait d’appartenir à la seconde catégorie, en vérité la plus difficile d’accès. Qu’il grimpât sur le nuage de pierres dans l’été 2024, au milieu des statues gothiques et des autres champions olympiques, soit, c’était dans l’ordre des choses. Mais la cérémonie de petit couronnement, rien que pour lui, le 2 octobre 2022, avait un goût de miel. Arrivée en décapotable, accolade du bourgmestre (PS) Philippe Close,

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Wilfried N°32 - Bruxelles brûle-t-elle ?


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