Peter Daerden et la disparition médiatique de l’Amérique latine

N°31 / Été 2025
Journaliste François Brabant
Photographe Karoly Effenberger

Mi-historien, mi-écrivain, Peter Daerden est un auteur discret et atypique. Limbourgeois établi à Louvain, il voue une fascination à un écrivain wallon jadis culte, mais tombé en désuétude, Conrad Detrez. Au point d’avoir suivi sa trace pendant des années, pour finalement reconstituer dans une biographie érudite la vie aventureuse qui fut la sienne. Point commun entre les deux hommes, outre la littérature ? L’attrait pour l’Amérique latine. Entre Brésil, Colombie et Nicaragua, dilemmes stratégiques et conflits idéologiques, c’est une question plus existentielle qui se faufile : comment rester lucide ?

Plumitifs flamands Avant même que le gouvernement des Belges soit dirigé par un séparatiste, Wilfried a entamé une série de longues conversations avec des auteurs flamands, issus du journalisme ou de la littérature. En leur compagnie, nous voulons penser la Belgique, son histoire, son avenir incertain, les relations entre francophones et néerlandophones, l’acte d’écrire, le rôle des livres et des médias.  En prélude à la conversation, il prévient : « J’écris mieux que je ne parle. » Le disclaimer annonce ici une méthode autant qu’un tempérament. Peter Daerden, 46 ans, a gardé de sa formation d’historien le souci de la rigueur, le devoir de

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