Résurrection à Saint-Jacques-de-Compostelle
Marcher pour « boire avec soif, manger avec faim, dormir avec fatigue ». Et chasser cette dépression difficilement avouable. Un récit intime de David Méndez Yépez.
Marcher pour « boire avec soif, manger avec faim, dormir avec fatigue ». Et chasser cette dépression difficilement avouable. Un récit intime de David Méndez Yépez.
Y avait des platanes et des châtaigniers, du raki et de la Stella, des moutons égorgés et des toilettes puantes : Ayfer Erkul raconte ses seventies près des charbonnages de Genk.
Étrangers, si votre pays ne veut plus de vous, un seul conseil : venez chez nous. Marx, Einstein ou encore Makeba nous avaient mis une bonne review sur TripAdvisor.
C’était Dixmude : l’ennui, la gnôle, la mélancolie, et le souvenir de ce mois d’août où le petite armée belge fut héroïque. L’historien Olivier Standaert dépoussière le carnet de guerre de son grand-père.
Promis à une mort certaine, les Franskiljons résistent encore et toujours à l’envahisseur séparatiste. Visite, en français dans le texte, dans les golf clubs et les camps scouts de Gand et Anvers.
Le voyage d’un leader socialiste au Congo en 1923, vu par un député écologiste et militant décolonial bruxellois en 2020.
La Villa des Roses se dresse à quelques mètres de la Meuse, dans le village de Waulsort, entre Dinant et Givet. C’est là que Koen Broucke, l’un des peintres flamands contemporains les plus cotés, a choisi de s’installer. À 55 ans, cet éternel romantique commence une nouvelle vie en Wallonie, fuyant la foule et le bruit. « Je porte sur la Flandre, sur l’étroitesse de vue de sa politique, un regard empreint de plus en plus de pitié », dit-il. Rencontre avec un esprit marginal et tendre.
Une eurobulle bureaucratique tenant à la fois de la « balafre urbaine » et du « trou noir qui assèche les énergies ». Un coin de Bruxelles dénué de la moindre vie intéressante. Le quartier européen est-il aussi Walking Dead que le dit sa réputation ? On y a marché en plein confinement, des souvenirs et des lectures plein la tête.
Hier, les béguinages rassemblaient des communautés de femmes vivant en milieu urbain à l’écart des hommes. Aujourd’hui, lieux de silence et de lenteur, ils sont un refuge pour les esprits rêveurs, dans un XXIe siècle bruyant et connecté. Des endroits à part. Loin du vacarme des quatre-voies, loin de l’étalement des quatre-façades. Les éructations de l'extrême droite nationaliste.
Putes, traînées, paillasses à Boches : les Belges qui couchèrent avec l’occupant allemand devaient être punies. En 1918 déjà, certaines eurent les cheveux tondus. Le petit rituel infamant se répéta après la Seconde Guerre mondiale. Des chignons tombèrent dans une ambiance de liesse. Plus tard, le mouvement nationaliste flamand fit de la tondue une icône de la répression antiflamande. Mais en vérité, en 1918 comme en 1944-1945, c’est la sexualité de ces femmes qu’on punissait : accusées d’antipatriotisme, elles étaient avant tout des traîtres à l’ordre des familles. Ceci n’est pas votre corps, rappelait la communauté, mais le nôtre.