Lise Spit : « Il n’y a aucune femme qui ne soit pas féministe »

N°22 / Printemps 2023
Journaliste Sophie Mignon
Photographe Karoly Effenberger

Quand chaque détail, chaque émotion, chaque rencontre, bons ou mauvais, est un matériau brut à travailler, à utiliser, à écrire, la vie ne déçoit pas. Elle devient roman. Porteuse de sens et d’éclat. Lize Spit est à la vie comme à l’art de l’écriture. Il y a sept ans et en un éclair, l’écrivaine flamande de 34 ans, autrice à succès de « Débâcle », est devenue une voix de taille dans la littérature belge. Voix de femme, de milléniale, de villageoise devenue citadine. Voix qui résonne entre les êtres, à la façon de l’écholocalisation chez les chauve-souris.

Deux yeux clairs, perçants, scrutateurs, qui enregistrent des détails, des petits bouts de vie, pour les transformer en mots, donner aux lecteurs et aux lectrices des bribes de l’âme humaine. Âme noire et tordue, belle et tourmentée, universelle. Dans son appartement lumineux, blanc et vert d’eau, peu meublé, si ce n’est de l’essentiel et de livres, à deux pas de la gare de Bruxelles-Midi, Lize Spit revient sur les sept dernières années de sa vie. Celles qui ont suivi Débâcle et ses deux cent mille exemplaires vendus. Huis clos d’une enfance passée en rase campagne et dans l’insouciance bientôt fanée

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