On ne peut réduire Bruxelles à ses rues sales mangées par le narcotrafic, comme on ne peut se satisfaire d’une carte postale avec son hypercentre rénové, ses quartiers gentrifiés. Une si grande ville impose la nuance, ce à quoi tente de s’appliquer Isabelle Pauthier. Femme de pouvoir et femme de terrain, fille de Bourgogne, étudiante à Paris avant d’infiltrer la société civile bruxelloise, elle s’interroge sur le « bashing » dont la capitale belge fait l’objet depuis tant d’années. Son salut pourrait bien venir de l’intérieur : à entendre l’écologiste, il faut rendre cette ville à ses habitants. État belge, Wallons et Flamands, bas les pattes !
Bourguignonne de naissance, grandie à Strasbourg puis à Nancy, étudiante et diplômée à Paris en histoire de l’art, installée à Bruxelles depuis 1989, directrice pendant 21 ans de l’Arau (Atelier de recherche et d’action urbaine, une association de contre-pouvoir qui oeuvre à la transformation de Bruxelles tous domaines confondus), sénatrice sous la précédente législature et députée bruxelloise Ecolo de 2019 à 2024 : le parcours d’Isabelle Pauthier ne manque pas de ramifications utiles au moment de poser un diagnostic sur Bruxelles. On pourrait préciser qu’elle connaît de l’intérieur, après s’y être frottée de l’extérieur, le fonctionnement des institutions locales. Qu’elle