Lunch Garden, la fin d’une époque ?

N°32 / Automne 2025
Journaliste Nicolas Lahaut

Il y a eu Cafétéria GB, Caf’2000, Resto GB, Family Buffet. Et enfin Lunch Garden. L’enseigne a changé avec le temps, la réalité derrière aussi. En janvier dernier, le royaume du salad bar et des moules-frites en veux-tu en voilà déposait le bilan, avant d’être en partie repris par un fonds d’investissement anversois. Une faillite silencieuse qui a couté leur job à la moitié des huit cents employés, pour grande partie des femmes. Retour sur une époque où le « way of life » américain submergeait le plat pays, où la boule rouge de GB pliait le « game » de la grande distribution, où les syndicats obtenaient tout ou presque, où l’on faisait de la vraie cuisine, où l’on tapait la belote au restaurant. Et sur le désarroi contemporain, à l’ère de la grande flexibilité.

Ainsi se poursuit, inlassablement, la marche du monde Ça avait été à vive allure. L’information avait filtré sur le site du journal L’Écho le vendredi 17 janvier au soir, un tas de travailleurs avaient débrayé le samedi, le bruit courait que les salaires de janvier ne seraient pas payés. Le dimanche, Armande et sa sœur avaient trouvé porte close au Lunch Garden de Mons ; elles s’étaient rabattues sur le McDo des Grands Prés, une première en quinze ans, et nom d’une pipe, on ne s’y éternise pas là-bas. D’autres habitués avaient essuyé des revers du même tonneau aux restaurants

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