Quand Jean-Claude Van Cauwenberghe ouvre l’album à souvenirs, c’est un abrégé d’histoire politique qui se donne à lire. C’est que l’ancien ministre-président wallon a presque tout vu, tout vécu depuis un demi-siècle : le déclin industriel wallon, les colères froides de Spitaels, les colères chaudes de Cools, les réformes de l’État âprement négociées avec les Flamands, la transition royale entre Baudouin et Albert, l’infortune de Spitaels, l’assassinat de Cools… Et bien sûr les affaires carolos de 2005, qui ont bien failli le mener en prison et signer l’arrêt de mort du Parti socialiste.
Liège-Charleroi-Liège. L’histoire des scandales politiques en Wallonie ressemble au tracé d’une classique cycliste à inventer. Départ en bord de Meuse en 1991 : l’assassinat d’André Cools mène la justice sur la piste d’une firme italienne d’armement ; l’affaire Agusta fera tomber trois Guy et autant de ministres socialistes (Spitaels, Coëme, Mathot). Demi-tour sur les rives de la Sambre en 2005 : un rapport d’audit éclaire d’une lumière gênante la gestion calamiteuse d’une société de logements publics. Une révélation en entraînant une autre, tout l’état-major socialiste carolo se retrouve bientôt en disgrâce, sinon en prison. Retour en eaux mosanes en 2016