Déborah Gol : « La mémoire de l’Holocauste ne sert à rien si elle n’accroît pas notre vigilance »

N°32 / Automne 2025
Journaliste François Brabant

Déborah Gol évoque le parcours unique de son père, Jean Gol, figure majeure du libéralisme belge. Elle décrit à quel point ses idées ont été imprégnées d’une histoire familiale douloureuse. Une histoire marquée par la mémoire de la Shoah et le souvenir des ancêtres originaires de Lituanie et de Pologne, assassinés par les nazis. Une histoire aussi de migration et d’intégration réussie. Une histoire liégeoise. Déborah Gol en a tiré ses propres leçons, sur le climat de plus en plus tendu de la société belge, sur les déclarations inflammables de quelques apprentis sorciers, sur les crimes commis par le gouvernement Netanyahou, qu’elle dénonce avec force. L’avenir est sombre, avertit-elle. À moins d’un sursaut collectif.

La rencontre avait été sollicitée au milieu du mois d’août. L’approche des trente ans de la mort de Jean Gol donnait un point d’ancrage dans le calendrier. Mais c’est surtout un petit livre sorti bien trop discrètement à l’automne 2023, résultat d’un admirable travail de recherche, de mémoire et de pédagogie, qui avait attiré notre attention sur Déborah Gol. La fille de l’homme politique libéral reconstituait, dans cet ouvrage cosigné avec sa mère Rosita Winkler, première épouse de Jean Gol, la destinée d’une famille liégeoise, la sienne. « Ce n’est pas seulement une histoire de minorité, c’est une histoire de

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