Trois milliards d’arbres en plus : c’est la promesse de l’Union européenne d’ici 2030. Pour le climat. Pour la biodiversité. Pour survivre. Son planteur principal, le champion de l’arbre ? La Belgique. Et surtout la Wallonie, via Yes We Plant, programme semé en début de législature. Les printemps passent, la résilience pousse, se réjouit-on, ce qui n’est pas faux. Ce n’est pas non plus tout à fait vrai.
Les médias sont arrivés d’abord. Puis cinq voitures, d’où sortaient par grappes des politiques. « What the hell », se rappelle avoir pensé Karlien Verhaeghe, tandis que des inconnus se serraient poliment la main dans son jardin, à Hoeilaart. Il était près de dix heures. Ce beau monde a ensuite traversé la route, à pied, caméras et tout le tintouin dans la boue, pour arriver jusqu’à une modeste forêt, replantée quelques années plus tôt. « Pour le cancer, non ? » demande Karlien à Grzegorz Gajowniczek, son compagnon. Un petit chêne y attendait Frans Timmermans, alors vice-président de la Commission