Vanessa Matz (CDH): « On a nous-mêmes créé l’extrême droite »

N°14 / Hiver 2020
Journaliste Sophie Mignon
Photographe Karoly Effenberger

La députée Vanessa Matz est une femme politique qui a parfois honte de l’être. Reçoit des messages de drague à la pelle. Ne rend plus coup pour coup. A vécu un premier confinement en 2016. Ne va pas à l’église mais embrasse les valeurs du christianisme. Sait ce pour quoi elle est prête à mourir, mais le dit du bout des lèvres. Veut un CDH en rupture avec le matérialisme de la gauche et de la droite. S’est livrée à Wilfried lors d’un entretien de trois heures, dont voici — mot auquel elle attache beaucoup d’importance — « l’essentiel ».

« Je vous préviens, j’ai ma tête des grands jours. » Clope au bec et cendrier léopard, pull en mailles et lunettes en écaille à la main, cheveux dépeignés, la Vanessa Matz que l’on retrouve en visioconférence, deux semaines, autant de tests Covid et un reconfinement après notre premier entretien, nous devient, malgré la distance, presque intime. Loin de la femme politique aux grandes créoles dorées et aux bottines noires à talons larges, loin de celle qui en impose, pleine de prestance et d’assurance, qui parle avec autorité et franchise. Celle-là, en chair et en os, assise deux mètres plus

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