C’est un personnage peu commun qui s’est retiré cet été de l’avant-scène politique. Présidente d’Ecolo pendant quatre ans, Zakia Khattabi a traversé son mandat comme une claustrophobe traverserait un tunnel étroit et épineux. Avec son usage féroce de Twitter et son idéalisme à tout crin, la « Baronne » a participé à la renaissance de son parti, qui lui a pourtant fait vivre une soirée cauchemardesque le 17 juillet dernier. Aujourd’hui, tout va mieux. Elle s’est régénérée. Ça tombe bien : la lutte entre « l’écologie et la barbarie » qu’elle prophétise ne fait que commencer.
Il a suffi d’une dépêche de l’agence de presse Belga pour que le mot « psychodrame » barre les pages de tous les journaux, défile sur tous les sites d’information. Une soirée électrique, des échanges « très musclés ». Une présidente « butée ». Une sortie de scène « cruelle et injuste» pour celle qui a ressuscité le parti en quatre ans. On a insisté sur la durée anormalement longue de l’assemblée générale, on a décrit le départ précipité, au milieu de la nuit, de la Baronne, patronne déchue, émue et éreintée, alors que la séance n’était pas close. Peu