Zakia Khattabi : « La confrontation ça ne veut pas dire la guerre »

N°13 / Automne 2020
Journaliste François Brabant
Photographe Karoly Effenberger

Une Belgique en perpétuelle crise existentielle, constamment au bord du collapse ? « On ne peut pas continuer comme ça », lance Zakia Khattabi. L’ex-présidente d’Ecolo appelle à définir au plus vite un contre-projet pour réenchanter la politique et faire barrage aux nationalistes flamands, « les seuls qui ont un vrai projet institutionnel ». Au passage, elle réplique à Theo Francken : « La valeur ajoutée de l’immigration marocaine, elle se trouve dans les mains de mon père, qui a été ouvrier, qui a construit Bruxelles ». Entretien réalisé une semaine avant que Zakia Khattabi ne devienne la nouvelle ministre fédérale du Climat. Ses paroles n’en ont que plus de poids.

Avec la désignation de Zakia Khattabi comme ministre fédérale du Climat et de l’Environnement, c’est l’une des personnalités politiques les plus étonnantes des quinze dernières années qui entre au gouvernement. Elle est devenue parlementaire pour la première fois en 2009. Elle a été présidente d’Ecolo de 2015 à 2019. La voilà à présent ministre. Elle semble néanmoins toujours aussi extérieure à ce monde et à ses schémas. Au sein même de son parti, elle a toujours composé avec l’appareil sans jamais vraiment chercher à en prendre le contrôle. Elle reste hors sérail, hors cadre. Altière, indocile, insoumise, sincère, émotive. Reine

Cet article est réservé à nos abonnés

Wilfried N°13 - Belgique année zéro


Éditions précédentes
N°26
La fièvre
N°25
Israël-Palestine, aux sources d'une particularité belge
Hors-série 2023
Paroles de Belges
Newsletter

Le magazine qui raconte la Belgique par emails