Du faux sang étalé sur les carrosseries du Salon de l’auto, ou une manifestation pacifique à Bruxelles sévèrement matée par la police : voilà deux signatures d’Extinction Rebellion, association internationale qui vise à interpeller les dirigeants sur l’urgence climatique. L’inclassable Boris Libois en est l’une des têtes pensantes. Itinéraire d’un esprit brillant et radical qui a laissé une marque sur la politique écologiste belge, des soirées jeu de société avec Jean-Marc Nollet jusqu’aux photos où il apparaît déguisé en zombie pour dénoncer l’invasion des soldes.
À première vue, Boris Libois ressemble à un incroyable coup de bluff. Invité sur la RTBF en octobre 2019 pour défendre la désobéissance civile face à la menace du changement climatique, le militant d’Extinction Rebellion laisse un goût de trop peu, trébuche, s’empêtre dans ses propres hésitations. Remercie systématiquement le journaliste de lui avoir posé une question. Pourquoi diable le mouvement mise-t-il sur un orateur si vacillant pour le représenter ? Sur sa page Facebook, le quinquagénaire se décrit comme « spécialiste en rien ». Sur son site professionnel de « philosophe praticien », il offre « du temps d’écoute
