Marie-Hélène Ska (CSC) : « La paresse intellectuelle est en régression »

N°12 / Été 2020
Journaliste François Brabant
Journaliste Alice Dive
Photographe Caroline Lessire

Malgré un langage plus feutré que jadis, on la dit encore parfois cassante. Secrétaire générale de la CSC, la confédération des syndicats chrétiens, Marie-Hélène Ska doit-elle ce caractère bien trempé à sa jeunesse dans les sillons du monde agricole, ou est-ce là une saine réaction face à un monde injuste ? De la violence institutionnelle révélée par la crise sanitaire au marketing électoral du PS et d’Ecolo, en passant par l’entre-soi de ministres de droite déconnectés, c’est qu’il y en a des raisons de muscler ses indignations. Quelques-unes, aussi, après la pandémie, d’espérer des lendemains meilleurs.

Des femmes et des hommes qui l’ont précédée dans l’action syndicale, elle entretient la flamme. Maintient la nécessité de coaliser les travailleurs, d’opposer des digues aux puissances de l’argent. Le sens du combat n’a pas changé, finalement, depuis 1919, quand l’Organisation internationale du travail (OIT) voyait le jour à partir d’une idée simple, forte : un métier doit permettre de vivre et non simplement de survivre. La conviction s’est déclinée en un slogan maintes fois repris, en une affiche souvent réimprimée que Marie-Hélène Ska a punaisée à un mur de son bureau. « Les travailleurs ne sont pas des outils.

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