Youna Marette : « Maintenant, je connais mieux l’ennemi »

N°12 / Été 2020
Journaliste Nina Dautrebande
Journaliste Cynthia Neuprez
Photographe Debby Termonia

Elle n’a que 18 ans, mais donne l’impression d’une longue vie de militante. Après avoir mené les marches du jeudi pour le climat, rencontré le dalaï-lama à Dharamsala, bloqué l’Esplanade de Louvain-la-Neuve et traversé le confinement dans son jardin bruxellois, Youna Marette se pose. Réfléchit. Écrit dans un carnet. Et s’interroge sur la nécessité de la désobéissance pour bousculer un système défaillant, responsable tant du réchauffement climatique que des violences policières à l’encontre des minorités. À Minneapolis comme à Anderlecht.

Au printemps 2019, au plus fort de la colère adolescente contre l’inaction climatique, Youna Marette battait le terrain avec le visage en partie dissimulé par un masque tissé blanc. Par ce geste, elle voulait protester contre la pollution de l’air. Le masque, exposait-elle, ça fait apocalypse, guerre, chaos. Des mots violents ? « Des mots qui réveillent », corrigeait-elle. Les scientifiques ne laissent plus que douze ans pour contrer les effets irréversibles du dérèglement climatique. « Ce n’est pas de la science-fiction. C’est là. C’est maintenant. » Le masque de Youna était de la même fibre que celui de Zorro, de la même trempe que le

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