Au garde-à-vous chez le général Dedonder
La ministre de la Défense, première femme de l’histoire à ce poste en Belgique, reçoit dans son bureau pour un entretien où vous ne lui entendrez pas dire un mot plus haut que l’autre.
La ministre de la Défense, première femme de l’histoire à ce poste en Belgique, reçoit dans son bureau pour un entretien où vous ne lui entendrez pas dire un mot plus haut que l’autre.
Les années Dehaene, les négociations de l’été dernier avec le PS, la « méthode bicéphale », la prochaine réforme de l’État, l’avenir de Bruxelles… Le président de la N-VA entend jouer un rôle stratégique dans la transformation du pays. Il l’explique à « Wilfried ».
Durant la pandémie, l’extrême droite séparatiste continue d’avancer ses pions. Juste avant le confinement, un sondage donnait le Vlaams Belang à 27,3 % des intentions de vote, désormais loin devant la N-VA (20,7 %). Une remontée franchement inattendue pour un parti laissé pour mort en 2014, quand un jeune publicitaire du nom de Tom Van Grieken l’a repris en main. D’habiles et provocantes campagnes de marketing en ligne plus tard, voilà le Vlaams Belang en position de force, malgré le cordon sanitaire, et Tom Van Grieken de réclamer sa place sur le podium politique. C’est compter sans la crise multiforme qui ne fait que commencer, et qui pourrait tout aussi bien perturber les plans de l’extrême droite qu’accélérer la réalisation de ses desseins.
Une Belgique en perpétuelle crise existentielle, constamment au bord du collapse ? « On ne peut pas continuer comme ça », lance Zakia Khattabi. L’ex-présidente d’Ecolo appelle à définir au plus vite un contre-projet pour réenchanter la politique et faire barrage aux nationalistes flamands, « les seuls qui ont un vrai projet institutionnel ». Au passage, elle réplique à Theo Francken : «La valeur ajoutée de l’immigration marocaine, elle se trouve dans les mains de mon père, qui a été ouvrier, qui a construit Bruxelles».
La politique peut être violente, même en Belgique. Attention, cette rubrique ne convient pas aux moins de 16 ans.
Triptyque national, troisième volet. Pas de scoop, mais un cours de cuisine : d’après le gouailleur en chef des communistes, le bilinguisme, c’est la petite sauce aux oignons belges.
De la Wallonie, où Gwendolyn Rutten a vécu plusieurs années, elle apprécie la générosité, la franchise de Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez, l’égalité des chances offerte sans complexe. Sur la Flandre, où elle est née et où elle vit, elle jette en revanche un œil de plus en plus vigilant depuis un certain dimanche noir de 2019. Gwendolyn Rutten vient de raccrocher après huit années à la présidence du parti libéral flamand. Le temps l’a adoucie, dit-elle. Elle se sent sociale, rêve d’une politique qui ose le doute et l’honnêteté, veut exercer un pouvoir affranchi de tout titre. L’amorce d’une renaissance?
En 2019, on était plus chauds que le climat. En 2020, on se lève et on se casse. De l’affaire Polanski à la loi sur l’IVG, du féminicide à l’intersectionnalité, Wilfried a voulu cerner la ligne politique défendue par le président du plus grand parti belge francophone sur le sujet incontournable de l’année : les droits des femmes et les violences qui leur sont faites. Où l’on apprend que le bourgmestre de Charleroi envisageait la construction d’un centre de prostitution, que Pasolini se souvenait de sa vie intra-utérine et que la lutte des classes, quand même, il y a des limites.
Jusqu’à ces jours incertains du printemps 2020, en Belgique, on confina principalement l’extrême droite flamande. Né en 1989, le concept de cordon sanitaire entendait de façon très effective la maintenir à distance afin d’éviter une contamination du reste du monde politique. Les écologistes Jos Geysels et Marcel Cheron se souviennent de la mise en place de ce dispositif qui, trente ans plus tard, n’a toujours pas réussi le pari de l’immunité collective.
Durant la pandémie, l’extrême droite séparatiste continue d’avancer ses pions. Juste avant le confinement, un sondage donnait le Vlaams Belang à 27,3 % des intentions de vote, désormais loin devant la N-VA (20,7 %). Une remontée franchement inattendue pour un parti laissé pour mort en 2014, quand un jeune publicitaire du nom de Tom Van Grieken l’a repris en main. D’habiles et provocantes campagnes de marketing en ligne plus tard, voilà le Vlaams Belang en position de force, malgré le cordon sanitaire, et Tom Van Grieken de réclamer sa place sur le podium politique. C’est compter sans la crise multiforme qui ne fait que commencer, et qui pourrait tout aussi bien perturber les plans de l’extrême droite qu’accélérer la réalisation de ses desseins.