Rik Van Cauwelaert : « La Flandre n’a pas intérêt à avoir une Wallonie humiliée à sa porte »

N°20 / Automne 2022
Journaliste François Brabant
Photographe Olivier Papegnies

Il a presque tout vu de la Belgique politique des dernières décennies. Le reste lui a été soufflé par la mémoire familiale. À 72 ans, Rik Van Cauwelaert, ancien rédacteur en chef de « Knack », éditorialiste esthète, établit le bilan. Celui d’une génération « qui, de temps en temps, a quand même réussi des trucs pas mal ». D’une époque où les Premiers ministres remballaient les émissaires du palais royal, où les journalistes traînaient dans les couloirs du parlement, où la Flandre se bâtissait un avenir prospère, où l’extrême droite restait tapie dans l’ombre. À l’heure où les sondages donnent le Vlaams Belang premier parti de Flandre, le journaliste prévient : Nord et Sud doivent discuter, et le plus tôt sera le mieux. Rencontre dans la maison familiale d’Onze-Lieve-Vrouw-Lombeek, en bordure du Pajottenland.

Certains hommes ont l’errance dans le sang. Ils vont sans attaches où le vent les mène. D’autres sont enracinés. Ils vivent où ils sont nés ; ils mourront où ils ont vécu. Rik Van Cauwelaert est de ceux-là. On croit en arrivant à son domicile reconnaître l’une de ces typiques nouvelles constructions flamandes : briques recouvertes d’un enduit anthracite, façade cubique, parterre de gravier, allée en klinkers. Impression trompeuse. La demeure est ancestrale. Rik Van Cauwelaert y a grandi avec ses sept frères et sœurs. Habitation parfaitement rénovée il est vrai, presque transfigurée, vu de l’extérieur. Dedans, c’est autre chose.

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