Jacqueline Aubenas : « À Bruxelles, j’ai vu s’installer le désastre »

N°15 / Printemps 2021

Toulousaine d’origine, Jacqueline Aubenas a débarqué à Bruxelles en 1962. En plus d’un demi-siècle, cette ancienne professeure de cinéma a connu la deuxième vague du féminisme, la bruxellisation forcenée, la quête d’autonomie politique de la capitale et la disparition des meilleurs marchands de cigares. Figure importante du féminisme bruxellois des années 1970, mère de la journaliste française Florence Aubenas, elle ne quitterait la capitale belge pour rien au monde, malgré ses laideurs et ses maladies. Et ses trous qu’on ne rebouche jamais.

Jacqueline Aubenas vit à Bruxelles depuis soixante ans, mais il reste chez elle une empreinte française. Ses phrases extrêmement construites, enveloppées, à la limite de l’emphase. Son appartement haussmannien où repose la bibliothèque d’une vie, et dans lequel cette petite dame se déplace agilement en jupe et chemise longues. Même le principal défaut qu’elle trouve à son quartier bien-aimé, celui de Flagey à Ixelles, témoigne de ce pedigree – et le lecteur nous pardonnera le cliché : « C’est un quartier très agréable à vivre, mais quand vous voulez un morceau de pain, il faut courir au diable. » Avant Bruxelles, c’était un peu

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Wilfried N°15 - Bruxelles, ville monde


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