Réputée pour garder sa bonhomie durant les longues crises politiques, la Belgique a été plus durement épinglée à l’international pour ses fautes graves commises dans le combat contre la pandémie. Le bilan humain, mais aussi politique, est lourd. La réputation du pays et de ses institutions est ternie. Selon l’analyse de six correspondants de la presse internationale à Bruxelles, la confusion et le manque d’engagement ont accentué des divisions déjà profondes. Même si tout n’est pas à jeter et que les « colocs » flamands et wallons continueront à se parler encore longtemps, éventuellement en anglais.
Koen Geens (CD&V) s’avance d’un pas décidé vers la troupe de journalistes, campée devant les grilles du palais royal. Certains viennent d’arriver, pris de court par un tweet du Palais ce 31 janvier 2020. « Messieurs Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) sont reçus en audience. » À quelques jours de leur rapport final, les informateurs royaux sont déchargés de leur mission. Ils sont remplacés au pied levé par le chrétien-démocrate flamand Koen Geens, alors ministre de la Justice. Les commentateurs politiques s’agitent. Ce sont bien les seuls. À quelques pas de là, dans le bureau bruxellois de France Télévisions, Valéry Lerouge