François De Smet : « La frustration érotique deviendra un enjeu politique redoutable »

N°8 / Été 2019
Journaliste Julie Luong
Photographe Olivier Papegnies

Ancien cabinettard auprès d’Hervé Hasquin et ex-directeur de Myria, le philosophe François De Smet ne pardonne pas au MR d’avoir pactisé avec la N-VA : « Il n’y a rien de moins libéral que de gouverner avec des nationalistes. » Son entrée en politique se fera sous les couleurs de Défi. Tête de liste au fédéral, il prône une politique d’immigration qui ne se résume pas à l’accueil des seuls « débrouillards » qui parviennent à rallier l’Europe — le parti pris « néolibéral » et « injuste » d’une certaine gauche, accuse-t-il. Une autre injustice, prédit-il dans son essai « Eros capital », pourrait avoir de troubles conséquences politiques : celle qui frappe les exclus — les exclues ? — du marché amoureux.

À le voir assis près de la fenêtre dans un café de la place de la Liberté, à deux pas de la colonne du Congrès et du parlement, il est difficile de se décider. Cet homme en veston de velours lisse ressemble-t-il plutôt à un intellectuel à la mode ou à un politique débutant ? À un libéral de gauche ou à un gagnant du marché amoureux ? Peut-on être toutes ces choses à la fois ? François De Smet, 42 ans, n’y voit pas d’inconvénient. En février encore, il était le directeur de Myria, l’institution fédérale chargée d’analyser les

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