Jeune, on l’a vu ronchonner contre l’oppression francophone que rencontraient les Flamands dans les magasins de la capitale et, plus tard, tenter de donner un nouveau sens politique à la Volksunie, l’ancêtre de la N-VA. On l’a aussi vu rejoindre l’Open VLD, tout en se réclamant de gauche, puis disparaître de la scène politique le temps d’un poste de direction à la Fédération des brasseurs de Belgique. Aujourd’hui ministre flamand de la Culture, Sven Gatz n’est toutefois ni une girouette, ni quelqu’un de forcément docile. « Mettre du houblon dans la bière, dit-il, c’est comme poivrer sa soupe. Il est assez dur de trouver le bon équilibre. » En politique aussi, car pour lui, soit on se montre ancré à des principes inflexibles, soit on évolue avec la société. Il a choisi cette seconde voie et c’est ce qui explique que le (quasi-)flamingant de jadis prône aujourd’hui une (quasi) nouvelle belgitude.
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