Youna Marette et Anuna De Wever : « Nous sommes la nature qui se défend »

En plein cœur de l’hiver, quelque chose a tremblé. Partie d’Anvers, bientôt étendue aux villes voisines, la contestation s’est diffusée de proche en proche, jusqu’à s’étendre à toutes les communes de Belgique, même les plus décentrées. La grève du jeudi menée par des dizaines de milliers de filles et de garçons a chamboulé la carte politique, contraint les états-majors des partis à revoir leurs stratégies, à étayer leurs programmes. Rien ne sera plus comme avant, ni d’ailleurs comme après : l’élection annoncée décisive du 26 mai ne sortira pas indemne de ce soulèvement hebdomadaire. Un mouvement si éloigné des canons de la contestation à la belge ne pouvait être écrit que par des plumes un peu en marge du système médiatique. Pour Wilfried, Caroline Lamarche et Heleen Debruyne mettent des mots sur l’urgence écologique.

Youna Marette n’a pas 18 ans et dans ses yeux se mêlent la joie et la colère de ceux qui partent à la bataille. Marchant aux côtés d’Anuna De Wever pour la Flandre et de Greta Thunberg pour le monde entier, la Bruxelloise incarne une génération grave et éveillée, inquiète de l’épée de Damoclès qui menace déjà ses lointains vieux jours. Une jeunesse combative, qui ne se satisfait pas d’une politique des petits pas, mais portée par l’allégresse qui traverse les cortèges hebdomadaires. Caroline Lamarche l’a rencontrée.

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