Histoire d’une cover : Péplum belge, Wilfried #14

Couvertures

Retour sur la mise en image de « Péplum belge », le numéro d’hiver de « Wilfried » consacré à la littérature belge, en compagnie de Pieter Willems, directeur artistique du magazine.


Veille du bou­clage du numé­ro 14. Pieter Willems, direc­teur artis­tique de Wilfried, ne s’est tou­jours pas pen­ché sur la cover du pro­chain maga­zine. La rai­son ? L’article sur Amélie Nothomb n’était pas encore ter­mi­né. Autant dire que la réa­li­sa­tion de cette cou­ver­ture a été une véri­table course-contre-la-montre.

Si le temps était plus que comp­té, Pieter Willems pou­vait néan­moins s’appuyer sur quelques cer­ti­tudes. « Nous étions sûrs que le nom et le por­trait d’Amélie Nothomb appa­rai­traient sur la cou­ver­ture. » Pour autant, le gra­phiste n’était pas convain­cu par la pho­to uti­li­sée pour sa pre­mière proposition.

Quand l’article sur la grande roman­cière belge lui est enfin par­ve­nu, Pieter Willems n’a pas per­du de temps. « Je vou­lais créer un gra­phisme par­ti­cu­lier pour cet article, avec la volon­té de le repro­duire en cou­ver­ture. » Ni une ni deux, il s’est donc lan­cé dans son idée. Qui a connu un franc suc­cès du côté de François Brabant, rédac­teur en chef, et de Quentin Jardon, rédac­teur en chef adjoint. « On ne dis­po­sait pas de suf­fi­sam­ment de temps pour dis­cu­ter lon­gue­ment sur la cover. Mais cela n’a même pas été néces­saire, car François et Quentin ont for­te­ment appré­cié ma deuxième pro­po­si­tion, confie le gra­phiste. J’ai seule­ment réa­li­sé deux ver­sions pour cette cou­ver­ture, c’est rare d’arriver aus­si vite au résul­tat final. »

Il ne lui suf­fi­sait alors plus qu’à jouer avec les détails. « J’aime beau­coup m’amuser en essayant d’insérer de petites blagues, de petits élé­ments inté­res­sants dans mes gra­phismes. » D’où la pré­sence d’un œuf au plat sur cette pre­mière de cou­ver­ture. « C’est un petit clin d’œil au livre de science-fic­tion qu’Amélie Nothomb a écrit dans sa jeu­nesse, dans lequel inter­ve­nait un œuf volant », explique Pieter Willems.

Malgré le peu de temps impar­ti pour sa réa­li­sa­tion, la cou­ver­ture du numé­ro 14 n’en reste pas moins com­plexe et inté­res­sante. « C’est une cover qui marche dans dif­fé­rents plans, se satis­fait le fon­da­teur du bureau de gra­phisme Pjotr, ins­tal­lé à Gand. Au pre­mier coup d’œil, l’image est com­plète, Amélie Nothomb est entou­rée d’un uni­vers gra­phique, mais les petits détails ne se révèlent qu’une fois que l’on prend le temps de regar­der atten­ti­ve­ment. J’aime beau­coup ce type d’approche. »

Sur leur lan­cée, Pieter Willems et les deux jour­na­listes sala­riés de Wilfried ont éga­le­ment déci­dé de réa­li­ser, pour ce numé­ro, une back cover (qua­trième de cou­ver­ture) com­plé­men­taire. « L’idée était de faire un arbre généa­lo­gique avec les ouvrages de la famille Nothomb. Ce der­nier n’est bien évi­dem­ment pas com­plet, les Nothomb ayant énor­mé­ment écrit. » Une belle réa­li­sa­tion pour le gra­phiste qui, rap­pe­lons-le, ne dis­po­sait que d’une soi­rée et quelques heures pour mettre en image l’essence de ce qua­tor­zième numéro.