Amélie et les Nothomb

Péplum belge

Vieille famille de lettres issue de la noblesse, lignée politique et belgicaine entremêlée à l’histoire du pays, les Nothomb comptent dans leurs rangs trois ministres, un chef de gouvernement, cinq écrivains, un poète nationaliste, un aviateur communiste arrêté par la Gestapo, un prêtre-ouvrier, un pasteur en Afrique, un lieutenant para-commando, et enfin, arrière-petite-fille du patriarche Pierre Nothomb, la romancière Amélie. Celle qui a pris toute la lumière au château du Pont d’Oye. Celle qui, comme ses ancêtres, a fini par aimer un pays menacé de disparition.

À un moment, on l’a crue morte. C’est ce qu’annonça, le 5 octobre der­nier à 15 h 42, le site du quo­ti­dien De Standaard : « Amélie Nothomb est décé­dée. Elle avait 53 ans ». Les réseaux sociaux s’embrasèrent aus­si­tôt ; Philippe Close, le bourg­mestre de Bruxelles-Ville, regret­tait déjà le départ d’une écri­vaine « qui son­dait nos âmes et nos rela­tions humaines avec finesse et jus­tesse ». Vingt minutes plus tard, la sphère Internet rétro­pé­da­lait : fake news pro­duite par un compte fac­tice de l’éditeur néer­lan­dais de la roman­cière. Plaisantin non iden­ti­fié. Nothomb non morte, en pleine san­té sous ses dehors légè­re­ment gothiques. Soulagement planétaire.

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