Bart Somers, le libéral venu à bout de l’extrême droite

N°11 / Printemps 2020
Journaliste Raf Liekens
Traductrice Noëlle Michel
Photographe Jelle Vermeersch

Quand Bart Somers est devenu bourgmestre de Malines en 2001, l’ancienne capitale des Pays-Bas était décrite par la presse étrangère comme la ville la plus noire de Flandre, et par la Flandre comme la plus sale de toutes. L’extrême droite y dominait facilement le marché électoral. Issu d’une famille nationaliste marquée par la collaboration, Bart Somers a mis au point une recette inattendue : défendre les bienfaits de la société multiculturelle pour repousser le Vlaams Belang. Sa réussite lui a valu une renommée internationale. L’ancien homme de l’ombre de Guy Verhofstadt est aujourd’hui ministre flamand du Vivre ensemble. Sa formule peut-elle marcher au-delà des deux rives de la Dyle ?

Il est des dimanches honteux, qu’on préférerait oublier. Le 10 novembre, à la nuit tombée, le feu se déclare à Bilzen, non loin de Hasselt, dans un bâtiment destiné à accueillir des demandeurs d’asile. Les pompiers arrivés sur place le confirment : l’origine de l’incendie est criminelle. Dans les heures qui suivent, des témoins rapportent au quotidien Het Laatste Nieuws les applaudissements des voisins à la vue des flammes embrasant le futur centre pour migrants. Sur place, on a même entendu des « bien joué, mais quelques semaines trop tôt », puisque le bâtiment ne devait entrer en fonction qu’un

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