Avant de revenir couler ses vieux jours à Sinaai, village de Flandre occidentale où elle a grandi, Nelly Maes était l’une des mandataires les plus en vue de la Volksunie. L’une des plus progressistes, aussi. De l’émerveillement que le parti suscitait chez l’adolescente, dans les années 1960, à sa dislocation en 2001, elle a tout vu, tout entendu. On a rencontré « Nelly la rouge », chez elle, entre les tapis persans et les piles de journaux nationalistes corses. On a parlé de son amour du Pays basque, du glissement vers la droite de la N-VA et de ses combats de toujours : la paix, le social, l’Europe. Et de la cause flamande, bien entendu.
À travers sa longue vie de militante, c’est toute l’histoire du nationalisme flamand qui se déploie, avec ses féroces luttes intestines, ses brusques poussées électorales et ses dilemmes stratégiques. Pendant plus d’un demi-siècle, Nelly Maes a été l’une des mandataires en vue de la Volksunie. L’une de ses représentantes les plus atypiques aussi. De 1971 à 2004, elle a tour à tour siégé à la Chambre, au Sénat, au parlement flamand et au parlement européen. « La politique est restée ma passion », confie-t-elle. Pour preuve, à 83 ans, Nelly Maes s’apprête à rempiler pour une énième bataille électorale. Elle